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ESSAI ROUTIER - Ford Maverick hybride 2025 - Le petit couteau suisse

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Que ce soit au Québec ou ailleurs au pays, sans parler de nos voisins du sud, l’attrait de la camionnette est indéniable. On l’utilise tantôt comme bête de somme pour transporter tout l’équipement au chantier, tantôt comme moyen d’accéder aux confins des régions sauvages et ramener les fruits d’un weekend de chasse.


Les camionnettes pleine grandeur ont cet avantage de pouvoir remorquer de lourdes charges, mais au prix d’un gabarit imposant en milieu urbain et d’une consommation qui demeure élevée malgré les avancées technologiques. Même si l’électrification permet maintenant d’offrir une alternative intéressante chez les poids lourds, certains acheteurs ont simplement besoin d’un petit véhicule pratique et bon à tout faire. C’est pourquoi Ford a littéralement réanimé la catégorie des camionnettes compactes (abandonnée il y a près de 15 ans) en nous présentant le Maverick en 2022.


On Roule au Lac a profité du lancement d’une nouvelle version en 2025 combinant cette fois le moteur hybride au rouage intégral pour mettre à l’essai ce véritable petit couteau suisse…


NOUVEAU REGARD


Le Ford Maverick partage beaucoup de ses gènes avec les VUS Escape et Bronco Sport. Néanmoins, on a travaillé fort sur la planche à dessin pour lui insuffler l’âme d’une camionnette… qui aurait rétréci au lavage !


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Outre cette intéressante combinaison mécanique que nous aborderons plus tard, la cuvée 2025 du Maverick lui offre de nouveau blocs optiques amincis à l’avant et mieux proportionnés ce qui lui fait grand bien. De plus, en optant pour la livrée haute gamme Lariat, leur pourtour est cerclé d’une bande lumineuse aux DEL.


Avec une grille de calandre qui rappelle le look du Ford Explorer et un bouclier tout en noir (accents d’aluminium brossé pour le Lariat), il semble prêt pour l’aventure!


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La silhouette de profil du Maverick dessine la carrure habituelle d’un camion. Il n’y a ici que l’absence de joint entre la cabine et la caisse qui trahis ses origines. On ne cherche aucunement à épater la galerie avec des artifices inutiles si ce n’est qu’un repli qui vient souligner les arches de roues pour lui donner une allure plus costaude.


Car en réalité, la garde au sol est plutôt basse pour une camionnette. Ceci facilite l’accès à bord, mais attention aux ornières en forêt pour ne pas se retrouver dans de fâcheuses situations! Il est possible de gagner une quinzaine de millimètres en sélectionnant la version Tremor (non disponible en hybride) mais, autrement, vous devrez vous tourner vers le Ford Ranger, qui est aussi un peu plus gros, pour jouer à l’explorateur!


En version de base, le modèle XL assume sa simplicité avec des jantes d’acier de 17 pouces. On lui préfère évidemment les roues en alliage de même diamètre du modèle XLT à l’essai. Du côté du Lariat, on a plutôt droit à des bottines de 19 pouces qui honorent son statut de version haut de gamme.


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À l’arrière, pour 2025, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Le style reste homogène avec le reste du véhicule, donc plutôt discret. Ce qui est moins discret, cependant, c’est l’emplacement réservé pour la plaque d’immatriculation qui se retrouve en retrait sur la droite du pare-chocs. Une petite curiosité qui le rend unique sur le marché!


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On ne peut parler d’une camionnette sans aborder les caractéristiques de sa caisse arrière. Avec une longueur de 4,5 pieds, il y aura évidemment quelques compromis à faire dans certaines situations. Toutefois, en fouillant un peu dans le catalogue d’options, on retrouve une foule d’accessoires utiles (rallonge de caisse, séparateurs, ancrages, etc.) qui permettent d’adapter ce camion compact à ses besoins. De plus, la configuration intérieure de la caisse que Ford nomme Flexbed permet à l’utilisateur une certaine versatilité dans l’utilisation de l’espace. On y trouve, entre autres, un compartiment caché sur le côté assez profond pour y mettre divers objets de même que 2 sorties de fils 12V pour ajouter de l’éclairage au besoin.


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Même si le hayon se manie de façon manuelle, il est plutôt léger et l’angle d’ouverture est ajustable. Le format du camion est aussi ici un avantage avec des rebords de caisse qui ne sont pas trop hauts, nous permettant d’accéder à son contenu plus facilement. C'est d’autant plus utile étant donné qu’il n’y a ni marchepied, ni encoches sur les côtés du pare-chocs pour grimper à bord.


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Comme vous pouvez le constater sur les clichés accompagnant ce compte rendu d’essai, nous avons pris le volant d’un véhicule tout de bleu vêtu, couleur qui l’avantage plutôt bien. Une jolie teinte verte est aussi disponible, que vous optiez pour la motorisation « verte » ou pas. Outre le rouge qui s’ajoute en version XLT, les diverses teintes de gris, noir et blanc demeurent disponibles. L’ensemble décor noir (en option) ajoute également une touche de style avec des bandes noires sur le capot et les jantes, logos, toit et accessoires tous en noir.


Peu importe la robe extérieure choisie, nous conseillons fortement l’installation d’une pellicule pare-pierre à l’avant du véhicule, alors que certains propriétaires actuels nous ont fait état d’une peinture plutôt fragile. Néanmoins, ce bouclier protecteur devrait, selon nous, être installé sur tout véhicule neuf et ce dès l’achat.


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FAIRE BONNE IMPRESSION


En prenant place à bord du Maverick, son style intérieur plutôt ludique réveillera l’enfant en vous! Décidément bien de son époque avec deux écrans qui contrôlent presque tout, on y a glissé une foule de petits détails tels que des boulons apparents, des motifs en cristaux et diverses insertions en bleu qui ajoutent au dynamisme de l’ensemble.


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Il faut dire que l’agencement des tons de gris, blanc et noir sur un fond à dominance bleu donne un look assez éclaté. Dans la version XLT à l’essai, même les sièges se présentent en deux tons, contrairement à la version de base qui soustrait également les divers inserts bleus.


Au-delà des coloris, la texture des matériaux est tout aussi variée, cachant habilement l’omniprésence de plastique dur. Par exemple, certaines surfaces bleues miment le tricot d’un tissu alors que les grands panneaux blancs ressemblent à s’y méprendre au fini de l’impression 3D. Et rassurez-vous, il n’y a aucune surface lustrée qui s’égratignera du regard! Finalement, au niveau de l’assemblage et de la finition, le Maverick, de fabrication mexicaine, s’en sort plutôt bien.


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Cette petite camionnette vous accueille dans des sièges de tissu (similicuir avec le Lariat) très confortables avec un bon support latéral. On peut vivre avec le fait d’avoir les ajustements manuels, mais pourquoi restreindre le banc du passager avant à seulement 4 réglages? Ici, le choix de la version Lariat vient compléter le tout avec le siège conducteur électrique, les bancs chauffants (option sur XLT) de même que le volant et les rétroviseurs chauffants.


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Le modèle Lariat s’équipe également de la climatisation à deux zones, quoique le système standard est assez efficace. On déplore néanmoins la nécessité de passer par l’écran central pour toute forme de réglage, ce qui va à l’encontre des notions élémentaires de sécurité sur la route… Certains constructeurs ont d’ailleurs pris un pas de recul à ce niveau.


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Cet écran d’info-divertissement s’agrandit justement à 13.2 pouces en 2025 et intègre de série le système SYNC4 et la connexion sans fil de même que le réseau 5G (par abonnement). Les manipulations à travers les différents menus s’effectuent de façon fluide et la présentation graphique est sans reproche.


Comme on n’intègre aucune fonction de navigation, vous passerez probablement rapidement à Apple CarPlay ou Android Auto pour bénéficier d’une interface plus pratique et avoir un accès direct à vos applications musicales. Les audiophiles seront ici tentés d’aller vers le modèle haut de gamme Lariat pour bénéficier de la chaîne audio B&O de meilleure facture que les 6 haut-parleurs offert de série.


Derrière le volant se trouve maintenant une instrumentation 100% numérique de 8 pouces offrant un niveau de personnalisation rehaussé. Son positionnement bien intégré sous une ailette dans la planche de bord permet de limiter les reflets du soleil contrairement à la mode des écrans flottants qu’on peut voir ailleurs. Pour les mêmes raisons, l’écran central a été pensé avec un angle assez droit auquel il faut s’habituer.


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Le Maverick offre une position de conduite à mi-chemin entre une voiture et une camionnette. Loin d’être un compromis, on y gagne au change avec un accès à bord sans escalade ni courbette et la visibilité est excellente de tous les côtés. Le toit ouvrant (optionnel avec le XLT) peut être intéressant pour ajouter à l’effet d’espace qui ne manque pas à bord. En effet, aussi petite soit-elle, cette camionnette offre un dégagement surprenant pour la tête et les pieds. On ne s’y sent jamais à l’étroit


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L’habitacle est aussi pensé pour accueillir une multitude d’objets divers à travers les espaces de rangement disséminés de façon ingénieuse. Par exemple, on peut utiliser le plein volume d’espace dans les portières grâce à une cavité qui se prolonge vers l’arrière. De plus, la banquette à l’arrière se soulève sur une grande zone de rangement à l’abris des regards. Partout ailleurs, autant sur la planche de bord, dans la console et sous l’appuie-bras, l’espace est exploitée au maximum pour ajouter à l’aspect pratique au quotidien.


On offre même la possibilité d’adapter, derrière la console centrale, certains accessoires que l’on peut faire soi-même en impression 3D (à partir de fichiers rendus disponibles par Ford) pour personnaliser le tout à un autre niveau.


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D’ailleurs, à l’arrière, on ne manque aucunement d’espace tant pour la tête que pour les jambes. Les sièges ne sont pas aussi enveloppants qu’à l’avant mais assez confortables (sauf au centre…) pour apprécier les longs trajets.


Pour les très jeunes enfants, la manipulation d’une coquille est facilitée par le grand dégagement à l’ouverture des portières. Toutefois, dans ce cas précis, il faut avancer un peu le siège à l’avant ce qui pourrait limiter l’espace aux jambes de passagers de grande taille. De plus, la présence d’un siège pour bébé empêche l’accès au rangement sous la banquette alors que celle-ci ne se soulève qu’en un morceau.


Le Maverick réussi tout de même à offrir un habitacle bien pensé, confortable, spacieux et au goût du jour compte tenu du gabarit et de la catégorie du véhicule.


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LA COMBINAISON GAGNANTE


Depuis son apparition sur le marché, le Ford Maverick propose aux acheteurs deux options distinctes de motorisations. Il y a d’une part le bloc EcoBoost turbocompressé à 4 cylindres de 2 litres, bon pour une puissance de 238 chevaux. On le choisit pour son dynamisme et ses performances, ce qui est encore plus vrai dans la nouvelle livrée Lobo dont les réglages de différentiel et de suspensions favorisent l’expérience de conduite. Ce moteur turbo était aussi jusqu’à maintenant la seule voie d’accès au rouage intégral.


Dorénavant, ce privilège est aussi offert à ceux qui opteront pour une mécanique hybride dont était équipé notre modèle d’essai. Il s’agit ici d’un moulin de 2.5 litres qui travaille de concert avec une boîte à rapports variables (CVT) ainsi qu’un moteur électrique. À quelques centaines de dollars près par rapport au moteur turbo, cette motorisation hybride peut être considérée sur papier comme la déclinaison d’entrée de gamme si on choisit la version XL à 2 roues motrices. Vous aurez alors en prime une jolie clé physique pour démarrer le tout, comme à la belle époque !


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Dans notre modèle d’essai (hybride XLT 4RM), on doit plutôt se pencher pour atteindre le bouton de démarrage, placé un peu trop bas, qui réveille en silence cette petite cavalerie de 191 chevaux (puissance combinée). Vous devinerez alors que cette option hybride n’a pas été pensée pour vous décoiffer!


En effet, la conduite est plus douce que dynamique et brusquer les choses ne vous vaudra qu’une symphonie plus ou moins agréable menée par la transmission CVT qui néanmoins simule des rapports. Les dépassements sur la route se font tout de même sans problème, mais c’est surtout le ressenti de la direction qui se mérite une bonne note. Particulièrement douce et précise, elle offre un toucher de la route rassurant qui s’apparente davantage à une voiture qu’une camionnette. Le mode Sport (qui malheureusement ne se sauvegarde pas à chaque démarrage) améliore encore plus la direction de même que la réactivité de la pédale de droite.


En somme, on profite d’une camionnette qui se conduit comme une voiture et qui offre, en plus, un très bon confort de roulement que l’on apprécie sur les routes abimées de notre Belle Province grâce aux suspensions indépendantes aux 4 roues. Les conditions favorables de notre essai ne nous ont pas permis de mettre à l’épreuve le rouage intégral, mais de nombreux propriétaires actuels nous ont confirmé sa très grande efficacité l’hiver venu.


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En milieu urbain, la conduite du Maverick hybride est plutôt agréable avec un système qui opère des transitions entre les deux moteurs assez douces et bien orchestrées pour favoriser une faible consommation. On peut d’ailleurs ajouter dans l’écran d’instrumentation un schéma dynamique qui nous sert de guide pour moduler les accélérations de façon à limiter l’usage du bloc thermique. On se surprend à vouloir battre des records de conduite en mode 100% électrique, quoique la petitesse de la batterie limite ce genre de marathon!


Sur la grande route, la tranquillité de la conduite hybride urbaine laisse place à un environnement sonore plus présent. Ce n’est pas tant le moteur thermique qui dérange, mais plutôt les divers bruits éoliens et de roulement qui trahissent un certain manque d’insonorisation, point qui revient souvent de la part des propriétaires actuels. Évidemment, l’angle du pare-brise de ce camion ne facilite pas l’écoulement d’air, mais la déclinaison Lariat corrige partiellement cette lacune en étant équipée d’un vitrage acoustique.


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Dans le but d’offrir le Maverick à un prix raisonnable (toutes choses relatives…), vous aurez deviné que Ford laisse l’acheteur garnir son véhicule via le catalogue des options. C’est aussi le cas pour les technologies d’aides à la conduite et de sécurité. Le Maverick est équipé de série du freinage d’urgence automatique (qui deviendra bientôt obligatoire d’ailleurs) et d’un régulateur de vitesse basique avec alertes de changement de voie. Pour la détection de piétons, de circulation transversale et autres fonctions «avancées», on doit cocher l’option CoPilot 360. Autrement, il faut passer au Lariat pour bénéficier de caméras 360 degrés ainsi que la suite CoPilot Assist 2.0 qui inclut le régulateur adaptatif avec suivi de voie et reconnaissance des panneaux de signalisation.


Malgré sa taille et sa motorisation, le Maverick hybride ne rechigne pas devant le travail et ce surtout lorsqu’il est équipé du rouage intégral lui permettant de tracter une charge jusqu’à 4000lb (2000lb sans le rouage intégral). Pour les néophytes, on nous offre un guide d’amarrage d’une remorque pas à pas via l’écran central. Et pour les utilisateurs qui veulent aller chercher le plein potentiel, il suffit d’ajouter à la facture l’ensemble remorquage 4K qui inclus entre autres le contrôle de freinage, un refroidisseur d’huile à transmission ainsi qu’un pneu de secours pleine grandeur. Quant à la version Lariat, elle met à profit ses caméras pour fournir un guidage de remorque en marche arrière.


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La technologie hybride dans le Ford Maverick permet à la fois d’apprécier le côté pratique d’une camionnette tout en minimisant le budget de carburant. À vitesse d’autoroute, sa forme carrée combinée avec la forte demande énergétique restreint les bénéfices. À l’inverse, en zone urbaine où le système hybride nous permet souvent de rouler uniquement avec le moteur électrique, nous avons pu obtenir une consommation aussi basse que 4,6 L/100 km. De façon globale, notre essai du véhicule durant tout le weekend s’est soldé par une valeur de 6,3 L/100km soit légèrement en-deçà des données du constructeur.


Nous avons pu aussi constater, en consultant l’historique de consommation depuis sa mise en service, que l’on avait parcouru près du tiers du kilométrage en mode 100% électrique. Ces données montrent que la technologie hybride est vraiment au point.


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L’ALTERNATIVE AUX VUS COMPACTS


Avec le retrait imminent annoncé de l’utilitaire compact Escape chez Ford, le Maverick deviendra bientôt le véhicule d’entrée de gamme pour la marque qui a aussi abandonné le marché de la voiture conventionnelle (à l’exception de la Mustang). Loin d’être une simple option bon marché, il s’avère une belle découverte pour de nombreux acheteurs en quête d’un véhicule pratique et abordable. Accompagné de certains rappels en début de carrière, il a maintenant gagné en maturité comme en témoignent les divers propriétaires qui ont troqué leur premier exemplaire pour bénéficier de la nouvelle combinaison hybride/rouage intégral.


Ford a misé gros en faisant renaître la catégorie des camionnettes compactes. Cette décision semble avoir porté fruit alors que la concurrence lui emboîte le pas graduellement. Toutefois, il se démarque avec un prix plancher où l’on peut choisir les options qu’on désire ainsi qu’avec sa motorisation hybride réellement économique. Il s’adresse à ceux qui préfèrent traîner au quotidien un petit couteau suisse plutôt qu’un gros coffre à outils!


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PRIX DES VERSIONS (tous frais inclus, groupes optionnels en sus)


XL hybride : à partir de 35 114$

XLT hybride : à partir de 37 409$

Lariat hybride : à partir de 46 130$

Version à l’essai : XLT hybride 4WD (incluant options) : 43 495$

 

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Texte : Tommy Coulombe

Photos : Tommy Coulombe

Données et informations : Ford Canada, Wikipédia


Merci à Beauce Auto Ford pour le prêt du véhicule.


Merci également aux divers propriétaires actuels consultés pour leurs avis et commentaires intéressants!

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